Il est temps que je te présente  » Bonjour Madame »

Il est temps que je te présente  » Bonjour Madame »

Chère communauté,

Si je t’écris, c’est pour te parler d’un sujet qui me tient vraiment à cœur. Je n’ai jamais pris le temps de l’aborder ici. Sûrement par gêne, à cause du syndrome de l’imposteur, je ne sais pas… 

En tout cas, je sens qu’aujourd’hui c’est le moment! Il faut que je te parle de ce bébé à qui j’ai donné vie en novembre 2019, «Bonjour Madame».

Il est nécessaire que tu comprennes, alors voici…

T’écrire tous les jours, c’est comme un lien entre nous, un lien invisible. Sache que c’est pour moi comme du carburant. Je sais, c’est drôle cette impression de se connaître, alors que nous ne nous sommes jamais vues. Depuis maintenant plus de neuf ans, je parle à de nombreuses femmes, et c’est incroyable de voir à quel point encore elles se sentent submergées voir totalement perdues ou pas du tout à la hauteur des différentes casquettes qu’elles portent au quotidien.

Quand j’étais petite, mon père m’emmenait très souvent avec lui en voiture, il me donnait des conseils que je ne comprenais pas forcément à l’époque. Depuis que je suis devenue maman, ceux-ci prennent tout leur sens. Il me disait qu’en tant que femme, noire de surcroît, je rencontrerai des épreuves bien plus compliquées que les siennes. Que la société ne serait pas douce avec moi et que c’était la raison pour laquelle il devait m’armer. Il me répétait autant que possible que les problèmes, les difficultés: on les affronte. On ne les évite pas!

Il me disait qu’une vague, quand on la prend de face elle nous renverse à coup sûr. Et l’on se noit!

Par contre, quand on attend le bon moment pour plonger dedans, alors elle ne pourra rien contre nous! 

« Au contraire Babeth , c’est toi qui pourra surfer dessus. Ne l’oublie jamais! »

La maternité a fait partie des plus grandes vagues de ma vie de femme. Elle a tout mis en vrac: dans ma maison, dans ma voiture, dans mon organisation, dans mon cœur, et puis, elle a tout chamboulé , aussi bien dans ma tête que dans mes émotions.

La maternité ça a été cette déferlante sur mes certitudes et mon envie de tout contrôler. 

Sauf que voilà, résister, c’était se faire renverser, mais décider de plonger dans la vague, c’était saisir cette opportunité pour apprendre à progresser et grandir. 

Il y a des gens qui disent que les enfants nous volent notre vie.

Je pense que c’est tout le contraire. J’ai découvert qu’être mère, c’est partir à la découverte de mes ressources insoupçonnées de femme.

 Là où tout le monde voyait un problème, c’était à moi  de voir l’opportunité en or pour déceler ce que je voulais vraiment faire de ma vie. 

Quand Salomé eu 1 an, avec Ceryse, qui en avait déjà presque 6: j’ai sombré dans l’épuisement. Ma maternité est venue révéler au grand jour ce manque de confiance incroyable que j’avais en moi! En les autres, en la vie. Mon masque s’est fissuré. Je jouais un rôle qui ne me convenait plus!

Au début, j’ai résisté ne me pensant pas légitime de faire ce qui m’appelait au plus profond de mes tripes. Et puis un jour, j’ai décidé de plonger dans cette fameuse vague. J’ai décidé d’aller à la rencontre d’autres femmes, que je suivais sur les réseaux sociaux. Des femmes, pour la majorité qui étaient mamans, que je trouvais belles, intelligentes, intéressantes, inspirantes, mais qui vivaient très sûrement des réalités similaires aux miennes. 

J’avais besoin d’être rassurée. J’avais besoin d’être écoutée, comprise, soutenue.

J’avais besoin de me remplir de leurs expériences, de leurs histoires de leur témoignages à elles. 

Ces femmes que je ne connaissais pas et qui de qui pourtant je me sentais si proches.

Comment faisaient telles? 

Quels étaient les défis qu’elles rencontraient au quotidien?

Comment s’organisaient-elles?

Et leur vie de couple? 

Leur job ou pas? 

Leur sexualité?

Leurs peurs?

Leurs rêves?

Je ressentais le besoin de tout savoir sur elles!

J’ai sauté le pas: NotJustMom est né.

Grâce à ces nombreux échanges aussi édifiants les uns que les autres, ces rencontres avec toutes ces femmes de couleur, d’appartenance religieuse, de catégories socio-professionnelles différentes, j’ai réalisé que nous menions toutes les mêmes combats. Nos réalités de femmes, de mères étaient vraiment similaires. Chacune de nous, nous battions chaque jour pour apporter du soleil à nos vies. Je faisais à chaque fois le même constat: ces femmes avaient tout simplement appris à se faire confiance. Elles avaient appris à s’aimer.

Je me rappelle du moment précis où j’ai réalisé que le problème ne venait pas de moi. Il venait tout simplement de mon quotidien, qui était construit sur des habitudes destructrices qui attaquaient sans arrêt mon bien-être, mes relations et mon niveau d’énergie. 

Alors j’ai lu, j’ai expérimenté et petit à petit, j’ai transformé mon quotidien. Cette découverte, je la partage depuis neuf ans avec d’autres femmes sur ici, sur mon blog, NotJustMom ainsi que sur mon compte Instagram..

Et puis, il y a ce jour de septembre 2019, où dans une rue new-yorkaise, je confie mon rêve à mon amoureux. Je lui confie, que ce que je vis avec NotJustMom est tellement magique et réparateur pour la femme que je suis, que ce serait égoïste de ne pas en faire bénéficier d’autres femmes.

Des femmes qui pensent n’avoir ni les ressources ni le temps, tellement elles sont submergées par leur quotidien… Ces femmes, je savais qu’elles existaient.. Elles m’envoyaient de nombreux messages de détresse quasi quotidiennement.

Il m’a convaincu que je devais le faire. Je ressentais fortement le besoin de créer un univers bienveillant pour toutes les femmes, qui, comme moi, ne voulaient plus subir leur vie, mais la vivre à fond dans la bienveillance et avec le sourire. J’avais besoin de dépasser les écrans, nous devions nous voir, nous regarder droit dans les yeux. Nous devions nous serrer fort dans les bras les unes des autres. Nous devions communier ensemble.

Vous savez, je suis persuadée que nous méritons toutes de vivre des vies extraordinaires où nous ferons des progrès quotidien dans les domaines les plus importants.

Raison pour laquelle « Bonjour Madame » est né le 1 novembre 2019.

Qu’est-ce que Bonjour Madame ?

Crédit photos: @lauren_lk

Bonjour Madame, ce sont des expériences où les femmes sont au cœur de tout. Bonjour Madame, ce sont ces ateliers où nous décidons de reprendre le contrôle des neufs zones de priorité de notre vie ( santé, finance, environnement, carrière/ appel, plaisir, développement personnel, relation/famille/ social, spiritualité, couple ) afin de littéralement transformer notre existence. 

Alors sache que « Bonjour Madame » est pour toi qui veux plonger dans la vague. Toi qui veux saisir ce moment de ta vie où tu ne te sens pas à la hauteur, comme une opportunité pour apprendre à aimer ta vie et peut-être même pour apprendre à t’aimer toi. Bonjour Madame, est pour toi si tu veux te surprendre toi-même avec de nouveaux réflexes de bienveillance et de gratitude. 

Crédit photos : @lauren_lk

Et puis si tu veux te sentir entourée et soutenue, quelque soit ce que tu traverses, afin de ne plus tomber dans le piège de la culpabilité; si tu veux alimenter ton être intérieur pour plus de constance et moins d’émotions en dents de scie; si tu veux te concentrer sur ce qui compte vraiment pour te simplifier la vie, crois-moi tu es au bon endroit!

Crédit photos: @lauren_lk

« Bonjour Madame » ce sont des rendez-vous avec d’autres femmes qui, tout comme toi et moi, ne veulent plus subir la vague mais plutôt apprendre à surfer dessus. Les portes de Bonjour Madame ouvrent pour sa prochaine édition, le Samedi 14 Octobre 2023 pour aborder le thème de: « La sexualité au féminin et ses tabous ».

Alors si mes mots et ce thème résonnent en toi, sache que tu es et seras toujours la bienvenue.

Je t’embrasse.

Lou Naturel…

Lou Naturel…

Les petites filles qui ont des rêves deviennent des femmes avec une vision. 

Je l’ai rencontré le Samedi 14 mars 2020.. Je me rappelle ce jour car c’était le jour de la vente des mes amies et surtout le dernier week-end de libre avant le confinement. William, m’a demandé discrètement de le suivre pour découvrir des pièces qui seraient parfaites pour notre maison…Très sensible à l’artisanat africain, notamment à tout ce qui se rapproche de l’art de la table, je m’approche près du stand de cette femme aussi passionnée que discrète… Son travail m’en met plein les yeux…

Si vous me connaissez ou me lisez depuis un bout, vous savez que je fonctionne beaucoup à l’intuition. Au regard, au premier contact, aux premiers mots échangés… Je vous présente l’un de mes nombreux coups de coeur!

Bonne découverte!

Qui es-tu Lou naturel ?

Je m’appelle Assa, parisienne, en couple et maman d’une petite Juliette de 4 ans et demi. Je suis cheffe de projet dans le secteur des réseaux informatiques avec une passion pour la déco, la nature et l’artisanat. Je suis la fondatrice de Lou, une marque qui met en avant la culture et l’artisanat traditionnel de la Côte d’Ivoire mon pays d’origine.

Peux tu nous expliquer d’où te vient cette passion pour l’artisanat?

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé créer. Et l’environnement où j’ai grandi s’y prêtait bien, l’artisanat est très développé en Côte d’Ivoire. L’uniforme scolaire étant imposé dans ce pays, créer des pièces uniques était ma façon à moi de me démarquer. Je dessinais mes modèles et les faisais produire par les artisans couturiers appelées tailleurs en Côte d’Ivoire. Je recevais fréquemment des compliments sur mes tenues et je me faisais surtout beaucoup copier. Ça a été le signe que j’avais quelque chose entre les mains. 

Être une femme dans le milieu de l’artisanat est un atout ou au contraire une contrainte?

J’ai été élevée par des parents féministes et je crois fermement que le succès dépend de la personne que l’on est et non du sexe. C’est plutôt la volonté, les décisions que l’on prend et la manière dont l’on s’investit dans son travail, qui déterminent la réussite d’un projet.

Que te souhaites tu?

Ce que je me suis toujours souhaitée, c’est de rester en bonne santé le plus longtemps possible, encore plus dans les moments que nous traversons aujourd’hui. La santé c’est le luxe ultime. Tant qu’on l’a, on peut tout faire. Je connais sa valeur car j’ai moi-même été une enfant malade, hospitalisée de mes 3 ans à mes 6 ans.

Comment vis-tu le confinement?

Je vis plutôt bien le confinement, étant casanière de nature. 

Je le considère comme une chance de passer encore plus de temps avec ma famille, d’avoir du temps pour moi et de faire toutes les choses que je remettais toujours à demain faute de temps comme coudre, lire, jardiner, essayer de nouvelles recettes, etc. C’est comme si on avait du temps en bonus, c’est inédit. On a jamais vécu ça et on ne le revivra certainement plus (enfin je l’espère)!

En outre on respire de l’air moins pollué.

Ce qui m’angoisse c’est plutôt l’incertitude dans laquelle nous vivons et la peur de perdre des proches. Je pense également aux personnels soignants et à toutes ces personnes, livreurs, caissiers, éboueurs, enseignants, qui se sacrifient pour nous permettre de vivre le confinement dans le confort. Je leur suis très reconnaissante.

Le dernier livre que tu as lu?

« L’enfant noir »de Camara Laye. C’est un roman autobiographique qui parle de la vie d’un petit garçon de la campagne en Guinée Conakry. J’aime la douceur de la narration qui me replonge dans mon enfance, les vacances passées au village chez ma grand mère. 

J’aime également beaucoup la façon dont l’auteur célèbre sa mère et à travers elle, toutes les femmes noires. C’est l’un de mes livres préférés.

Le dernier achat déco que tu as fait?

Le fauteuil Bubble de Roche Bobois. Je l’ai pris dans un vert Topaze qui donne du peps à ma déco aux couleurs neutres. Le rendu est assez sympa.

Pour toi être une femme en 2020, c’est…

C’est vivre dans un monde où les inégalités persistent, encore plus dans certains endroits du monde que d’autres. Et même en occident où la parole s’est libérée avec les #balancetonporc et #metoo, il reste encore du chemin à faire. Le changement climatique par exemple, qui est la préoccupation majeure de notre ère, semble plus concerner les femmes que les hommes. Ce sont elles qui s’adonnent à la fabrication de cosmétiques maison, produits d’entretien et autre DIY. Des comportements écologiques perçus comme étant trop féminins par les hommes…

Vous pouvez retrouvez Assa par ici et .

Esther…

Esther…

COMME JE TE VOIS…

N°1

Il y a un an! Un an que bientôt, elle m’a reçu chez elle pour visiter son appartement oufissime en plein coeur de Choisy le Roi!

Esther, c’est cette femme de 38 ans, au style aussi affirmé que son caractère!

Esther, c’est cette femme qui aime la vie, c’est cette femme qui aime les gens mais qui ne supporte pas la bêtise, la crédulité! Esther, c’est cette femme qui aime sa soeur et ses neveux plus que tout!

C’est grâce à instagram, que j’ai découvert son univers, ses looks à la hauteur de sa plume, son authenticité et son coté décalé! Un jour, elle poste une photo d’un objet vintage que seule une passionnée de déco aurait pu poster. J’ai su à ce moment précis, que je commencerais par elle!

Esther est donc la première invitée de ma rubrique « Comme je te vois » .

Vous connaissez mon goût pour la déco, l’esthétisme et le design! En cette période de confinement, en cette période de pandémie qui chaque jour éteint la lumière de nombreux foyers dans le monde entier, j’ai ressenti l’envie de remettre de la joie, de la gaieté, du beau dans ma tête, sur mon blog et sur mes réseaux! Je me suis longtemps demandée pourquoi je mettais du temps à poster cet article! Clairement le syndrome de l’imposteur, comme toujours! Sauf qu’après avoir fermé les yeux de beaucoup, d’avoir essuyé de nombreuses larmes et panser de nombreux coeurs: je ne veux plus perdre de temps à me poser des questions bidons! Je ne veux plus mener certains combats bidon! L’écriture, la déco, la photo, la mode, les femmes, manger, ma famille et réalise de mini reportages: voila ce qui va inonder ce blog en cette année 2020.

Bienvenue chez ESTHER

Esther est la fondatrice du blog “ACID GIRL”.

Elle a gentiment répondu à ma proposition, en m’invitant à découvrir son intérieur, par une fraîche journée ensoleillée du mois d’Avril 2019.

Quelle est la première chose que tu fais le matin Esther?

La première chose que je fais le matin, après le câlin au chat: c’est Instagram. J’ai honte, je devrais plutôt faire des abdos ou un truc comme ça, mais j’aime bien regarder les stories!

Ta tenue quand tu n’as aucune inspiration?

Quand je n’ai aucune inspiration, j’ai ma tenue signature. J’en ai deux d’ailleurs, soit le combo pull oversize sur une robe et bien souvent un jeans en dessous soit le sweat XXL sur le t.shirt encore plus XXL et le pantalon trois fois trop grand. 

Ta prochaine pièce déco?

 Ma prochaine pièce déco sera l’achat d’une colonne de douche dorée ou cuivre. Je galère depuis près de 2 ans à trouver la pièce parfaite qui irait dans ma salle de bain. 

Le meilleur compliment que l’on puisse te faire?

J’aime entendre que je suis drôle et que j’arrive à faire rire les gens.

Esther est une passionnée de vintage! Que ce soit au niveau de son dressing comme au niveau de la déco, son gout est pointu! Cet appartement, elle l’a acheté et a réfléchit seule à son agencement! Il est aussi atypique qu’elle…

Cet appartement lumineux s’adapte totalement aux besoins de notre déco addict du jour! On se sent vraiment bien chez elle! Sa personnalité est présente dans chaque pièce.

Esther a décidé de parfaire sa décoration de ces petits riens, qui font toute la différence! Ceux-ci lui ont permis, au delà de travaux plus conséquents, de se sentir pleinement chez elle, car choisis avec soin… Elle a décidé de créer un intérieur qui lui ressemble, histoire d’écrire sereinement le premier chapitre de sa nouvelle vie…

Un adjectif pour te qualifier?

J’hésite entre deux adjectifs pour me définir. Altruiste et empathique… Mon coeur balance.

Bienvenue dans sa chambre…

L’harmonie est le mot d’ordre dans cet appartement. Quand on passe d’une pièce à une autre, on a l’impression que l’on nous conte une histoire… S’il fallait que je décrive son intérieur en 3 mots, je dirais:

coloré, vintage et atypique.

Beaucoup pensent que de faire un copié collé d’une ambiance proposé dans un magasin de décoration, apportera cachet et charisme à leur intérieur! Alors que c’est justement l’erreur à ne pas faire! Il faut faire preuve d’imagination pour se créer un intérieur à son image.

Esther est une femme libre.. Son style, ses envolées calligraphiées… Tout me confortait dans l’idée que son intérieur ne pouvait être qu’à son image… Et bien, dès l’arrivée dans cette petite cour arborée et fleurie, j’ai su que je ne m’étais pas trompée… Esther est visual merchandiser de profession et les spots lumineux qui habillent certains de ses murs, me le rappelle..

Elle aime lire, et dévore autant que possible toutes les autobiographies qui lui tombent dans les mains! Les mots, l’écriture et la lecture la passionnent. Et rien que pour ces trois passions qui nous sont communes, je l’affectionne particulièrement.

On n’en voit pas deux des intérieurs pareils! Tout s’entremêle ici: rajouté à ceci l’amour pour les plantes, l’amour pour le meuble chiné… On comprend très vite, en arpentant chaque recoin de ce superbe duplex, que derrière ce côté femme qui assure, Esther a gardé son âme d’enfant.. Elle me touche… Beaucoup même… 

Bon visionnaire et très bientôt!

https://www.instagram.com/tv/B_Ptt2ooGOF/?utm_source=ig_web_copy_link
Diane.

Diane.

Diane, m’a envoyé ce mail le 10 Septembre 2019, à 19Heures précisément. Je la sens tellement vulnérable, à travers ses lignes remplies de sincérité, que j’imagine ce que cela lui coûte, de se livrer dans ce mail…

À travers ses mots..

Il y a de ceux qui pensent que se livrer aux autres est un risque. Que nous serions mésestimés, si nous racontions trop notre vie à autrui! Pfff foutaise! Parlons libre, car parler nous permet d’exorciser nos démons, parler nous permet de partager nos expériences avec d’autres femmes. Parler nous permet de nous édifier, de nous aider, de nous donner de la force, du courage mais surtout de l’espoir… Parce que oui, montrer sa vulnérabilité au grand jour est bien signe de courage et de force!!! Donc donnons nous de l’énergie, de la consistance et beaucoup de ferveur…

Entres femmes…

Voici Diane.

Photo de @lauren_lk

Voici mon histoire, je suis Diane. J’ai 32 ans et suis en couple depuis 9 ans et mariée à un homme merveilleux depuis 2 ans. Nous essayons d’avoir un enfant depuis maintenant 2 ans. Je travaille en tant qu’assistante de direction. J’ai 2 sœurs et un frère. Je suis heureuse en ménage et dans ma vie mais il me manque un petit quelque chose… Je n’arrive pas à devenir maman.


Après l’arrêt de la pilule février 2017, on a essayé avec mon mari d’avoir un enfant. Étant une personne qui aime prendre les devants sur tout, je pensais qu’avoir un enfant serait une chose facile… J’étais focalisée dessus! Mais avec le recul, je me rends compte que c’était devenu obsessionnel…

J’ai consulté un gynécologue qui m’a dit que si je ne tombais pas enceinte vers fin décembre 2017 (sa date buttoir selon lui), il faudrait entreprendre des examens.

Janvier 2018.

Je m’exécute enfin, car l’envie d’avoir un enfant était plus fort que tout. Il s’est avéré que mes trompes étaient obstruées, le gynécologue a décidé qu’il fallait que je subisse une cœlioscopie afin de réparer les trompes, et que si les trompes n’étaient pas réparables il faudrait envisager de faire une FIV. Cet acronyme a raisonné dans mon cerveau comme la fin du monde mais je me suis dis NON ne perds pas espoir, mon mari a été d’un soutien sans failles et ce fut très réconfortant.

Mars 2018.

Mars 2018. On fait la cœlioscopie, opération bien déroulée, le verdict tombe : trompes abîmées, vous pourrez tomber enceinte mais cela prendra du temps. Du coup, il faut passer par la FIV si vous voulez être maman. Des larmes ont coulé sur mon visage, la main droite de mon mari me tient chaud et m’aide à me contenir du mieux que je peux… Finalement je n’accéderai pas à la maternité de façon naturelle. J’étais abasourdie bien que préparée à cette éventualité. Je me rappelle avoir envoyé un sms à ma responsable qui m’a de suite appelé. On a échangé, ce qui fut réconfortant! Ma sœur, qui est infirmière, a revêtu sa casquette d’infirmière-soeur et m’a réconforté.


Avril 2018.

Me voilà reboostée! Nouvelle digérée et en tant que battante, j’étais motivée et mon mari aussi pour vivre cette nouvelle aventure qui s’offrait à nous.


Juillet 2018.

Première tentative : 0 ovocytes matures!!! Le coup de massue! On était préparé à un éventuel échec, mais pas à ce stade, moral dans les chaussettes. Pourtant on s’est dit: »On avance! On continue! ça va le faire ». On a pris un bol d’air à Madrid et on s’est dit on recommence en septembre.


Septembre 2018.

Encore un échec pour les mêmes raisons! Nouvelle claque; je me sentais nulle c’était horrible. Heureusement j’avais prévu des vacances surprise pour mon homme, direction la Martinique pour se ressourcer.


Novembre 2018.

Nouveau protocole, nouveau médecin, tentative 1 : échec. Ovocytes non matures. J’ai pleuré, pleuré et encore pleuré en me disant mais pourquoi pourquoi je n’y arrive pas… La gynécologue me dit il faudrait songer au don d’ovocytes. Mes larmes ont coulé pendant 3 heures. J’étais au bout, épuisée lassée. Je suis retournée au travail et ma responsable m’a prise dans ses bras en me disant une phrase qui raisonne encore dans ma tête:

« Peu importe la façon dont tu deviendras mère, tu seras une bonne maman » Cela m’a fait chaud au cœur, ça m’a fait du bien.


Avec mon homme, on décide de faire une pause (dans les traitements). Un jour il m’annonce que nous allons essayer de voir un autre docteur.

Décembre 2018.

Nous y sommes allés en décembre 2018. On a fait toute une batterie d’examens pour voir si le problème n’était pas héréditaire … Rien. Le médecin décide de me donner un nouveau protocole.


Février 2019.

Début du nouveau protocole. Je n’y croyais pas du tout. Mon mari, un peu plus confiant, m’a aidé pour les injections (on forme une belle équipe) – Résultat de cette 4ème tentative : ÉCHEC OVOCYTES NON MATURES bla bla bla, encore des larmes puis je me suis résignée, tant pis la FIV ce n’est pas pour nous. Nous n’aurons pas d’enfants à nous.


Et à côté de ça, t’as dans ton entourage des naissances et Diane est la meilleure tata de cœur de tous ces petits rejetons! Mais je suis lassée, lessivée de ces échecs. Mes ami(e)s n’y sont pour rien loin de là mais je ne me vois plus rester en présence de personnes qui ont des enfants! Cela était dur pour moi, pour nous. Et puis recevoir des photos des neveux/nièces de coeur à longueur de temps c’était devenu gênant. J’ai pris du recul du temps pour nous et surtout je n’oubliais pas qu’au delà de tout ça j’ai un compagnon de vie génial; qui me fait me sentir femme, qui m’épaule, qui me soutient… Ça aide à oublier, avancer.


Mars 2019.

J’entreprends de prendre du temps pour moi. Depuis l’âge de 4 ans, je suis au service des autres et surtout de mes frères et sœurs. J’ai été une seconde maman pour eux. J’ai tenu ce rôle qui m’a été attribué par ma mère dès mon plus jeune âge. Aujourd’hui je n’ai plus la force. Fédératrice dans l’âme, j’aime organiser des événements, toujours la première à rendre service aux autres et je me rends même pas service… J’ai pris rdv avec une sophrologue. Quel bien fou cela m’a fait! Je regarde le chemin parcouru depuis mars et c’est génial! Je me sens revivre. Mon plus gros « problème » c’est le lâché prise, oui Diane a tendance à vouloir tout gérer 😂 mais parfois faut savoir se calmer.


Mi-mars, avec mon mari, avons entrepris un nouveau projet: acheter un nouvel appartement! On s’est dit fini les FIV! Tournons-nous vers l’adoption! On a participé à une réunion d’information. On a mis un mois avant de faire le dossier pour être sûr de notre choix.

Juillet 2019.

Dossier envoyé. Il ne reste plus qu’à patienter 9 mois (9 mois de rdv) et voir si on nous donne l’agrément: le fameux graal! Ensuite s’en suivra un long chemin pour pouvoir adopter, on le sait et on est prêt à patienter.
Je prends toutefois, un dernier rdv, cet été avec un autre gynécologue pour en avoir le cœur net! Sa réponse est sans appel. Le don d’ovocytes est la seule solution pour pouvoir porter la vie. Je pleure encore mais cette fois, j’ai compris! Fini l’acharnement médical avec des FIV à répétition. On se résigne on accepte, on se dit que peut-être un jour, cela arrivera naturellement.

Nous avons Foi en Dieu, dans chaque épreuve il y a quelque chose de bon.


Août 2019.

Pour l’appartement c’est bon ! Youpi trop heureux, on part en vacances en Grèce on se détend au maximum on profite l’un de l’autre c’est top. Nous voici rentrés, aujourd’hui pas de bébé en vue, mais j’ai moins d’angoisse, ça me travaille un peu moins qu’avant. Je suis toujours triste de ne pas pouvoir enfanter, mais c’est la vie, et j’accepte cette situation! Enfin!


Je te remercie de m’avoir lu, cela m’a fait du bien d’écrire, d’extérioriser tout ça.



Quel témoignage poignant Diane! Merci d’avoir partagé ici, cet épisode de ta vie! Tu es une femme persévérante et d’un témérité rare. Je suis tellement fière d’avoir des femmes telles que toi, qui me lisent et me font assez confiance pour me partager cette confession. Beaucoup de femmes, par honte, par culpabilité, ou par mysticisme, ne révèlent rien de ce périple compliqué vers la maternité… Pensant que vivre cela de façon cachée, leur permettent de supporter cette détresse plus facilement. Pensant pour certaines aussi, que ce problème pourrait être la conséquence de jalousie de personnes extérieures possédant des pouvoirs malfaisants… Pourtant comme je vous le disais plus haut, je reste persuadée que le partage d’expériences avec d’autres femmes ayant vécu des expériences similaires, nous permet de mieux affronter certaines angoisses, de poser des mots sur des sentiments jusqu’ici non nommés. Je pense aussi fortement que croire aux pouvoirs magiques d’un être humain tel que nous, c’est de lui donner le contrôle sur notre vie! Pour celles qui croient comme moi:

Nous ne pouvons croire en le Créateur et craindre ses créatures!!!!

N’hésitez pas à lui laisser des messages ici! inondons là d’amour et de soutien dans cette bataille! Tu en sortiras vainqueur ma belle! J’en suis convaincue…

Affectueusement.

Vous…

Vous…

Il a quelques semaines, j’ai fait appel a vous! À travers une storie, sur les RS, je vous ai invité à me témoigner, un passage de votre vie… Passage que vous estimiez important pour vous à partager aux et surtout avec d’autres femmes… Comme je le dis si bien, à partir du moment où ton témoignage n’impacte qu’une seule personne: le taf est fait!

À mon sens, impacter ne veut en rien dire toucher le coeur de milliers de personnes. Mais ne toucher ne serait-ce qu’une personne en plein dans le mille: ça c’est de l’impact!

J’ai lu tous vos messages, mails, découvert le son de vos voix pour certaines d’entre vous, pleurer avec d’autres… Vous êtes nombreuses à me faire confiance, en me livrant votre intimité! J’ai conscience que pour vous je suis devenue comme une soeur, une amie, une tatie, une confidente…

Le motto de mon blog:

 » Être maman, comme je l’entends! »

Oui comme moi, je le veux! Tout comme la femme, l’amie, la soeur, la fille ainsi que la blogueuse que je décide d’être… Je témoigne ici de choses et d’autres de mon quotidien. Je parle de témoignages, car c’est ce que je fais et que je ferais pour vous conter mes expériences! Les moments cools comme moins cools…

Et vous faites de même avec moi! Vous me confiez vos joies, vos peines, vos doutes, vos convictions, vos conseils, vos questionnements, votre tendresse, votre confiance et bien plus encore.

C’est pourquoi, j’ai décidé grâce à vous, de reprendre mes interviews de femmes qui me manquaient tant! Ces moments intimes, où les femmes se racontaient à moi! Avec tout ce qu’il peut y avoir de pudeur, franchise, de rire, de complicité et de vulnérabilité…

Et si on commençait aujourd’hui???