J’ai envie d’aborder avec vous ce sujet, qui me semble important: les câlins avec son enfant! Quand ils sont tout petits, on ne leur demande pas leur avis! Aucune règle spécifique, autour de l’affection! On les inonde d’amour, de câlins et de bien d’autres démonstrations de tendresse! Or plus ceux-ci prennent de l’âge, plus la fréquence des câlins n’est plus la même! L’affection et les câlins qu’ils réservaient à leur entourage familial, s’étend à leurs amis ou autre…
Par chez moi, on a donc mis en place la demande et le choix d’accepter ou non d’en faire un! Je m’explique! S’il n’en tenait qu’à moi, leurs joues seraient bleues tellement je les bisouillerais! Sauf que nos chouquettes, de plus en plus, nous font comprendre que des fois, ben elles n’ont pas envie! Qu’elles sont fatiguées! Bref que ce n’est pas le bon moment pour elles!!! Ouais, notre fierté en a pris un coup! Mais en même temps, elles n’ont pas si tord que cela! Ce sont leurs corps et elles sont en droit d’accepter ou non qu’on leur fasse des câlins! C’est leur choix!
Ensemble, du coup nous avons développé des règles de vie autour du câlin qui, ma foi, semblent très bien fonctionner:
1. Nous demandons des câlins et des bisous.
Les câlins et les bisous ne sont pas requis pour la famille ou les amis. Si nous en voulons un, nous demandons. C’est dur, surtout pour moi, mais c’est comme ça!
2. Il peut y avoir des dérapages!
Le mot dérapage peut effrayer certaines d’entre vous! Mais j’ai choisi ce mot de façon réfléchi! Je veux que CECE et MÉMÉ se sentent entendues et prises au sérieux quand elles disent « NON »! Alors on s’excuse et on demande l’autorisation à nouveau. Parfois, j’oublie pendant que nous jouons, puis je me corrige rapidement. Il est important qu’elles comprennent qu’elles ont toujours le choix, et qu’elles doivent aussi offrir le choix aux autres…
Bien que nous soyons clairs!! Maman et papa sont et seront toujours ouverts et prêts pour les câlins tant que nous ne sommes pas malades).
3. Mon corps. Ton corps.
La première fois que nous avons discuté des limites du câlin, Ceryse était en grande section de maternelle! En lui donnant des affirmations comme «Mon corps est Mon corps et Ton corps est Ton corps», elle a été capable de comprendre que son maintenir son espace vital était très important. Ceryse et aujourd’hui Salomé savent qu’il s’agisse d’un ami, d’un membre de la famille ou d’un étranger, elles ont le droit de refuser de faire un câlin, si l’envie n’y est pas…
4. Les vrais câlins sont pour les familles.
Si j’ai appris quelque chose durant les premières années scolaires de Cece, c’est que je ne sous-estimerais plus jamais les conversations qui se passent loin des oreilles des adultes. Naturellement, il arrive un moment où embrasser un autre enfant semble être une bonne idée. Mais je préfère pour l’instant, centrer ces conversations autour de «la famille» et non pas tant autour de la définition stratifiée et des variations de l’amour.
5. Ne jamais tuer leur curiosité.
Comme vous le savez, je mise beaucoup notre éducation sur la communication. Je veux que mes filles se sentent toujours en sécurité lorsqu’elles viennent vers nous pour aborder les sujets qui les préoccupent. Mon but est de ne jamais les embarrasser, et d’être toujours ouverte à tout expliquer, même si cela me rend mal à l’aise.
J’ai eu cette chance, et je sais que cela m’a évité bien des erreurs!
Les armes, c’est à nous de leur donner et de leur faire comprendre jeunes, que leur corps n’appartient qu’à elles, est très important pour la construction de leur estime de soi, de leur amour propre et de la confiance qu’elles ont en elles… Je veux qu’elles comprennent que le respect et l’amour vont de pair!
Jvous embrasse…